lundi 20 février 2012

On n'était pas d'accord

Elle voulait aller vers le nord et moi vers l’est. On a tiré au sort, et c’est elle qui a gagné. Comme d’habitude! Le nord, c’est dans la direction de la France, en longeant la Méditerranée. Mais, malgré la rapidité de nos pas et l’énergie emmagasinée dans nos mollets, il n’était pas question de nous taper les 200 kilomètres qui nous séparent de la frontière. On se dirige donc vers le parc Del Forum.

Elle marchait derrière moi, lentement, because une sensibilité à la hauteur de sa cuisse droite.
Distance parcourue? Environ 6 kilomètres! Quand même pas mal pour un gars davantage porté à jouer du clavier … Quant à sa compagne, eh bien, on pourrait affirmer sans se tromper qu’elle connait par cœur chaque trottoir de Rosemont .

Et qu’avons-nous retenu de cette petite ballade concoctée par le hasard?

  • D’abord, l’espace! De nouveau, on ne s’est pas une seule fois senti «serrés»! De l’espace … pour marcher, pour courir, pour faire du cyclisme, du jogging, du patin à roues alignées, pour se minoucher à volonté,  etc, … il y en a! D’ailleurs, j’ai dû, plus d’une fois, retenir Carole dans ses élans affectueux, sa cuisse gauche commençant, à son tour, à faire des siennes! Et ici, personne ne se marche sur les pieds! 5000 enfants pourraient jouer à la marelle, en même temps, sur les quelques kilomètres de promenades qui longent la mer, sans embêter qui que ce soit!


  • Et ces parcs plantés ici et là, avec leurs glissoires et leurs bancs au design si innovant.
  • Ensuite, il y a tout ce beau monde qui vaque calmement à ses occupations! Et ces enfants qui n’en finissent plus d’être magnifiques et heureux! Ils ont littéralement le bonheur inscrit dans le sourire et dans les yeux. En Catalogne, la famille constitue la partie la plus précieuse du patrimoine national. Et ça se voit. Les parents, les grands-parents distribuent ouvertement et sans réserve leur affection aux générations qui les suivent. On ne sent pas qu’on a affaire à des enfants gâtés, «rechigneux», revendicateurs. Pas de pleurs ni de cris, ou si peu, devant un comptoir de gomme baloune, de toutous ou de je ne sais quoi encore qui puisse exciter leur convoitise. Les pères semblent aussi très présents dans le développement de leur progéniture.


  • Et cette mer dont le bleu se fond si souvent, si harmonieusement, dans celui du ciel … et des yeux de Ricardo (dixit Carolinetta!)


  • Il y a aussi ces palmiers, pétant de santé, abritant de petites bandes de perruches qui nous offrent au passage leur concert gratuit.




  • Que dire de ce gigantesque ensemble de plaques photovoltaïques sous lequel, silencieux mais légers, on s’est pris par la taille en fixant un horizon lisse et placide.


  • On s’est arrêtés devant une marina aux lignes effilées, où grands et petits bateaux, sagement endormis les uns contre les autres, semblaient tout ignorer de la lutte des classes. Nous y avons même vu le petit voilier de Denis P. se blottir contre le «transatlantique» de Robert G.


  • Et encore des bancs, de toutes formes et couleurs, qui invitent à la détente, au repos, à la réflexion, au rêve. Elle a dit : « arrêtons-nous », et j’ai glissé ma main sur sa cuisse endolorie. Et j’ai pensé à cette glissoire que j’avais croisée plus tôt, si invitante!


  • Et enfin, ces fascinantes grappes de buildings aux coloris inhabituels mais harmonieux, qui vous donnent la sensation de vous trouver à l’intérieur d’une gigantesque galerie d’art aux murs couverts d’oeuvres contemporaines!


Et elle m’a soufflé à l’oreille … «J’ai envie de faire …». Le bruit d’une sirène a noyé ses dernières paroles. J’ai acquiescé avec un sourire rempli de tendresse. Puis elle m’a dit … «Regarde … y’a un McDo là-bas. On pourrait y aller. Ils ont des toilettes.»

 Ça m’arrive, à moi aussi, de me tromper, de prendre mes désirs pour la réalité. Mais au moins leur café était buvable. Et il y eut enfin ce carré de fleurs jaunes pour nous rappeler que nos pissenlits allaient éclore bientôt chez-nous, dans un peu moins de 4 mois! 








Une journée inoubliable. Une autre de plus!
Nous étions le jeudi 16 février, le lendemain de l’anniversaire de George, mon petit-fils.

Ricardo, corazon de pantera negra.


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mardi 14 février 2012

Près de chez-nous, il y a la mer

Près de chez-nous, dans le quartier Poblenou, mais vraiment tout près, à deux pas d'ici, (à toutes fins pratiques, il suffit de traverser le boulevard), il y a la mer. 

Par ce beau dimanche après-midi - nous sommes le 22 janvier -, nous allons nous y promener. Il fait un temps splendide, plein soleil, c'est même chaud, proche de 20 degrés.

Tout au loin, nous apercevons une immense tente blanche qui étire sa toile le long d'une mer paisible. Curieux, nous nous approchons. Pour y découvrir qu'elle héberge le Cirque du soleil. Quel plaisir de voir notre cher fleurdelisé battre fièrement au vent, au côté du drapeau de la Catalogne! 





On nous informe que la levée du rideau de Corteo est dans peu de temps. Quelques billets sont encore disponibles, mais aux premières loges seulement. Allons-y pour une première folie «catalognaise»! Une décision que nous ne regretterons pas. La magie opère rapidement. Le spectacle est tout simplement MAGNIFIQUE ! Dans la foulée de Fellini et de son exceptionnel «8 1/2». Une grande poésie ... toute athlétique!
 











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Promenade du dimanche


En Espagne, les dimanches sont sacrés. Ils sont vraiment jours de repos. Et à Barcelone, on semble adorer prendre l'air.

Plusieurs kilomètres de promenades invitantes suivent la mer. Nombreux sont celles et ceux, jeunes et moins jeunes, qui y pratiquent la marche, le jogging, la bicyclette, la trottinette ou le patin à roues alignées. Impressionnant à voir!



Bref, on se met le nez dehors, on fait de l'exercice. Ici, l'obésité n'a vraiment pas la cote! Au moment d'écrire ces lignes, nous venons tout juste de terminer une longue marche de trois heures, chose que nous ne faisons jamais à Montréal!

Fins aviat.



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On continue notre promenade sur avinguda Diagonal















Il y a définitivement dans cette ville un souci constant d’intégration harmonieuse de ses composantes architecturales, et ce, quelles que soient leurs dimensions.























Dans la deuxième série de photos que nous vous offrons , portez une attention particulière à celles montrant la Torre Agbar, cette tour en forme de fusée spatiale (ou de phallus selon certains) qui, la nuit, fait scintiller ses 4500 lumières colorées. Achevée en 2005 et conçue par l’architecte français Jean Nouvel, elle est recouverte de milliers de lamelles de verre (dont aucune ne s’est à ce jour détachée!!!). On peut la voir à des kilomètres.





Posted by PicasaNous vous souhaitons une magnifique semaine.

Et toujours ces formes «xocants»

Malgré le froid, le vent et les nuages, nous fonçons avec notre caméra vers une autre destination : Avinguda Diagonal, cette artère aux largeurs d’autoroute qui traverse la ville, en diagonal, comme son nom l’indique. Une marche d’un kilomètre environ. C’est samedi, 11 février. Tous les commerces sont fermés, jusqu’à lundi.

En chemin, nous découvrons le parc El Centre del Poble Nou. Poble Nou, comme nous le mentionnions dans notre dernier message, est ce quartier aux allures de petit « village » où nous nous sommes installés il y a bientôt un mois. 

Dès l’entrée du parc, l’aménagement dont on l’a habillé nous force à enlever nos gants pour nous mettre à la caméra. On se croirait dans un jardin de Walt Disney, moins les quétaineries et les personnages que l’on connait. 

Des formes uniques, une utilisation, un mariage du métal, du végétal et de la pierre qui font de ce lieu une impressionnante œuvre d’art, … qui devrait être encore plus grandiose le printemps revenu, avec ses couleurs et ses odeurs. Et la nuit, quand son complexe système d’éclairage est mis à profit, le spectacle doit être tout simplement grandiose.

Et dire que cet ilot de paix se trouve encerclé par un ensemble d’édifices monumentaux, aux formes toutes aussi originales les-unes que les-autres!







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